L’hiver qui arrive sera rigoureux et long, selon les spécialistes. Comprenez ici pourquoi et prenez les mesures qui s’imposent en lisant notre article sur les économies de chauffage!
Rayonnement solaire en berne, fonte de la banquise arctique en hausse, l’hiver qui arrive devrait être froid, rigoureux et long selon les prévisionnistes météo…
Fin mai, l’auteur de ces lignes avait expliqué de façon très argumentée «pourquoi l’été sera pourri». Force est de constater qu’il était, tout comme les météorologues dont il avait relayé les prévisions, «complètement à côté de la plaque». L’anecdote –pour prétentieuse qu’elle puisse paraître– a tout de même son importance: elle signifie juste qu’une hirondelle ne fait pas le printemps et qu’une prévision météo ne fait pas «toujours» la pluie et le beau temps. Elle est donc porteuse d’espoir. Car c’est bien un hiver froid, rigoureux et long qui nous attend si l’on en croît aujourd’hui les experts météorologues.
L’hiver le plus froid depuis 100 ans?
A l’heure où les Parisiens profitent encore des rayons du soleil de l’été indien, ce sont les Allemands qui ont déclenché les premières alertes. Relayée par La Voix de la Russie, leur analyse consiste à dire que «l’hiver 2013-2014 sera le plus froid que l’Europe ait connu depuis les 100 dernières années»! «C’est extrêmement hasardeux de prétendre ça, nuance Régis Crépet, météorologue spécialiste des prévisions à long terme chez Météo Consult. Au-delà d’un mois, les prévisions sont véridiques à 55 – 60%. On ne peut pas être aussi catégorique.» Pour autant, les indicateurs auxquels se fient les Allemands sont aussi rouges que le nez d’un enrhumé.
«Si l’on regarde les indicateurs, oui, l’hiver devrait être froid et long, reconnaît Régis Crépet. Mais comme l’était déjà l’hiver dernier.» Et pour cause, l’Europe et l’Amérique du Nord sont au cœur, depuis 2005 environ, d’un cycle «froid». «Les hivers sont neigeux en France. L’an dernier, la Loire avait même gelé. La Russie n’avait pas connu d’hiver aussi rude depuis 70 ans. C’est un cycle froid qui ne s’explique pas forcément et dont nous ne sommes pas sortis…» poursuit le prévisionniste.
L’effet «frigo ouvert» de la Banquise arctique
Heureusement, il y a aussi des choses qui s’expliquent. Et notamment l’influence du rayonnement solaire. Ce que les spécialistes nomment «l’irradiance». «Le soleil sera un peu faiblard, poursuit Régis Crépet. Depuis deux ans, les mesures en kilowatt/m2 sont en baisse et cela va contribuer à la baisse des températures.»
Américains ou Européens, les météorologues ont également fait tourner les modèles qui calculent la température des océans. Et là, il n’y a pas de doute. «Avec la fonte partielle de la banquise arctique, beaucoup d’eau froide est arrivée dans l’Atlantique nord. Cela peut entraîner un hiver plus froid.» Les experts ont même une expression pour qualifier le phénomène. On parle d’effet «frigo ouvert». «Si vous ouvrez la porte du frigo dans votre cuisine, le frigo va se réchauffer, poursuit Régis Crépet. Mais la température de votre cuisine va diminuer…»
Un temps pourri jusqu’en avril
Compilés ensemble, tous ces éléments ne sont pas réjouissants pour notre hiver. «On a de bonne chance d’avoir un hiver aussi froid que l’an dernier, rigoureux sur la Scandinavie et la Russie. Surtout, il risque de durer car les températures les plus fraîches sont attendues pour janvier, février et même mars. Ca risque de traîner avec un temps pourri jusqu’en avril et mai», conclut Régis Crépet qui ne peut s’empêcher de terminer sur une note positive. «Rappelez à vos lecteurs qu’avant l’été, on était complètement à côté de la plaque !» Le message est passé.
Source : 20minutes.fr